Notre programme de formation se base sur la vision du développement que nous partageons avec Monsieur Marcel ZADI KESSY, ancien Président du Conseil Economique et Social (CES) de la Côte d’Ivoire. Cette vision se focalise sur le fait que le développement doit partir de l‘individu lui-même et de la plus petite cellule de base de la société c’est-à-dire le ménage.
« Les problèmes communs à l’Afrique sont bien réels et d’une visible gravité. Trouver une solution définitive et durable à ses maux qui ont pour nom, pauvreté, sous-développement, épidémies ou pandémies récurrents, mortalité infantile élevée, manque de soins, d’éducation, d’infrastructures, sans évoquer la corruption endémique est une évidence.
Sauver l’Afrique de ses multiples calamités est une nécessité absolue pour tout homme de progrès ou de bonne volonté et soucieux de ses semblables. Mais plus sûrement encore, pour tout humain responsable et conscient des imbrications multiples de la globalisation actuelle des échanges.
Le malheur des uns ne fera pas éternellement le bonheur des autres, l’interdépendance des nations du monde est aujourd’hui une réalité avec laquelle il faut compter. Durablement.
De manière très pragmatique, lutter pour le développement signifie permettre à chacun d’accéder à une vie digne, à un minimum de ressources, à la satisfaction de ses besoins primaires, se nourrir, se soigner, parvenir à être éduqué et formé. C’est en réalité à partir du terrain et de ses réalités-là, au plus près de la vie des hommes et des femmes, des communautés et des villages d’Afrique que le développement peut et doit advenir. Le développement doit en réalité partir de la personne et de la plus petite cellule de base de la société, le ménage.
Si le développement passe par des projets macroéconomiques, il est aussi local, parce qu’il ne s’agit pas de construire les richesses à partir du sommet, autrement dit vers des populations passives.
L’Etat peut créer une route, un hôpital, un dispensaire, mais il appartient à chacun de faire en sorte que son repas quotidien soit assuré. Là, n’est plus le rôle de l’Etat. L’essentiel du processus du développement se situe à la base auprès des familles. Si la base s’enrichit, l’Etat s’enrichit.
C’est au ménage qu’incombe le développement parce qu’il est le foyer naturel où se forgent et se gravent de manière indélébile dans le cœur des enfants les normes cardinales d’une société. C’est d’abord dans son sein que s’acquièrent les valeurs au travail et du progrès, le sens du respect de la loi, de la nature et de l’homme. Bref, le développement économique et social dépend, pour l’essentiel, de l’état moral et matériel des ménages. »